Voyage en Sicile: 2019

Les notes qui suivent sont prises «à chaud» au retour d’un voyage en Sicile effectué en mai 2019: les informations ne seront sans doute pas mises à jour ultérieurement, et ne prétendent nullement servir de références;

Le voyage ayant été principalement préparé avec le Guide Vert Michelin (2011,2017) et le Routard 2019, ce qui suit devrait ressembler à leurs informations, agrémentées ou augmentées du sel de l’expérience personnelle;

Fonctionnement

Pour les sections circulation, signalisation et location, ce qui suit reprend largement les informations du Guide Vert et de cette page du Routard à l’aune de nos expériences;

La circulation

  • Code de la route:
    • en théorie assez strict mais en pratique tout le monde bricole;
    • les croisements et priorités se négocient souvent: un bon sens de l’espace, une grande attention aux rétroviseurs, et une signalisation claire des intentions devraient suffire à éviter les problèmes;
  • Stations services: prix différents si pompiste ou machine automatique;
    • souvent on a une file avec pompiste et une avec avale-billet automatique (moins cher);
    • les stations services ferment le midi et le soir: passer alors à la machine automatique;
    • la machine automatique ne prend le plus souvent que des billets; jamais de pièces, et dans les rares cas où elle était censée accepter les cartes, le pompiste m’a signalé que ça ne marchait pas;
  • Aires de repos: inexistantes ou presque; comptez sur autre chose pour aller aux WC! Souvent dans les stations-services elles-mêmes souvent un peu en-dehors des autoroutes;
  • Radars et vitesse:
    • théoriquement la même chose qu’en France (130,110,80-90 et 50);
    • en pratique on voit surgir à des endroits invraisemblables des panneaux 40, 30, 20, ... dont les gens ne tiennent visiblement aucun compte;
    • certaines zones (Palerme par exemple) sont pourvues de radars fixes (signalés par la carte Michelin 365), dans des zones un peu plus cohérentes que le reste;
  • Stationnement et zones restreintes:
    • éviter à tout prix les «Zona a Trafico Limitato (ZTL)» des centres urbains: les amendes sont très chères (et vous les recevrez);
    • le code couleur des places de stationnement: blanc (gratuit) gratuit, bleu (payant 8h-20h, plus précisions sur des panneaux parfois fort lointains: en particulier des marteaux croisés pour les jours ouvrés et une croix pour les jours fériés), jaune (interdit ou règlementé); plus un tas de règles locales ou d’usage réputées impossibles à deviner (demander en cas de doute);

La signalisation

  • Panneaux et signalisation verticale:
    • A part les couleurs (Vert:autoroute, Bleu:route), les panneaux sont très semblables à ce qu’on trouve en France;
    • les limitations 50,70,30... se succèdent sans raison, à quelques mètres d’intervalle, sans rapport avec l’état de la route ou la visibilité; à croire que les travaux d’amélioration (revêtement, remplacement d’un stop par un cédez-le-passage, etc.) n’entraînent pas de mise à jour des panneaux;
    • Panneaux de direction rares: un GPS aide souvent mais peut aussi mener dans un cul-de-sac: s’aider d’une carte et d’une dose de jugeote;
  • Etat des routes et des peintures:
    • Signalisation horizontale: barres de stop peu visibles, zébras symboliques, ....
    • l’état de la chaussée est bon sur autoroutes (quoique avec plus de travaux et de nids-de-poule qu’en France), acceptable sur nationale (les routes SS), et plutôt aléatoire ailleurs;
  • Les forums français discutent beaucoup de la distinction entre lignes blanches continues simples et doubles:
    • un cours de code de la route en italien précise que la ligne simple interdit le dépassement, et que la ligne double l’interdit absolument ... sans préciser la nuance ! un autre cours semble indiquer que la ligne simple sépare surtout les sens de circulation, et qu’on peut dépasser si rien ne l’interrompt et si on voit bien;
    • Cette dernière interprétation correspond au comportement des conducteurs, qui doublent sur les lignes continues simples, et respectent (en gros) la ligne double;

La location de voitures

  • Le mic-mac des cartes bancaires:
    • Avant de réserver, vérifiez si vous avez une carte de crédit ou de débit; toute carte émise en France après 2016 l’indique;
    • En effet beaucoup de loueurs refusent tout simplement les cartes de débit à la prise en charge (ou exigent une assurance supplémentaire ...)
      • la situation a l’air de s’assouplir du moins d’après un récapitulatif de 2017 fait par mytripcar.fr;
      • aucune société (même mentionnée dans le récapitulatif ci-dessus) n’éclaircit vraiment ce point dans ses conditions de vente: parmi les sites internet, Avis est le moins obscur à ce sujet, et EuropCar le plus incompréhensible, puisque à elle seule la page de confirmation de réservation compte trois zones de texte aux significations contradictoires;
      • nous avons joué la sûreté en réservant avec une carte de crédit, au nom du conducteur principal;
      • un autre point flou, d’ailleurs: selon Carigami.fr le type (débit ou crédit) et le propriétaire de la carte importent peu pour la réservation, du moment qu’à la prise en charge le conducteur principal présente une carte de crédit à son nom pour la caution. Cependant la plupart des formulaires de réservation indiquent, dans le champ de saisie de la carte, qu’elle doit être au nom du conducteur principal. Contrainte en fait inexistante? Abus de langage? En tout cas on n’a pas pris le risque;
  • Les loueurs ont plus ou moins bonne réputation ... vous trouverez facilement lesquels;
  • Check-liste au moment de la prise en charge de la voiture:
    • la moindre rayure;
    • présence d’un disque de stationnement (disco orario);
    • niveau du réservoir de carburant;
    • boîte automatique ou manuelle ?
  • Parenthèse sur les boîtes automatiques: vous risquez d’en avoir une si comme nous vous n’avez pas demandé explicitement une manuelle. Ayant largement oublié nos brèves périodes sur automatiques, et plutôt que de perdre du temps à négocier un remplacement, nous nous sommes fait (ré)expliquer rapidement comment ça marche. Bilan de l’expérience:
    • La règle de base est P:Parking, R:Reculer(Rear), D:Droit devant (Drive).
    • Le premier jour, faire extrêmement attention au danger du réflexe de débrayage: en cherchant sa pédale absente, le pied gauche écrase le frein au moment le moins opportun; garder absolument ce pied au sol, ne bouger que le droit, et ne toucher le levier de vitesse que pour reculer ou se garer;
    • A ce stade, voir (dans le manuel ... en italien) si la boîte peut être séquentielle: sur la nôtre, nous avons compris trop tard que la mention «S +/-» à droite du «D» permettait de pousser le levier à droite puis de changer les rapports sur commande, par des pichenettes avant/arrière, et de s’affranchir ainsi du comportement mollasson par défaut;
  • Au moment de rendre la voiture:
    • le supplément demandé au moindre défaut de «plein» constaté par le loueur est suffisamment dissuasif pour prendre le temps de le refaire: autant l’anticiper;
    • pour cela, nous avons fait un «pré-plein» aux pompes automatiques (moins chères), puis un complément (avec reçu et mention «plein») avec un pompiste à la station-service la plus proche;

Les transports

  • Tout ce qu’on a testé, c’est le bus à Palerme;
  • Le site internet des bus est sur moovitapp.com, et on peut aussi trouver le plan des lignes 2016 en PDF;
  • Payer le billet en montant dans le bus est possible mais un peu plus cher (et je trouve un peu stressant que le chauffeur rende la monnaie tout en conduisant);
  • Vocabulaire de survie: Stazione (gare,station), Fermata (arrêt), Feriale (jour ouvré), Festivo (jour férié);

Les commerces

  • Gare aux jours fériés! Repérez un resto ouvert ou faites des courses avant le 1er mai et le 15 août, par exemple, sinon vous finirez comme nous au Mac-Do;
  • et gare aux faux amis: «giorno feriale» pour un jour ouvrable, et «giorno festivo» pour un jour férié;
  • Les cartes bancaires semblent moins largement acceptées qu’en France;

Les restaurants

  • Prix TTC, mais attention aux petits frais normaux mais inconnus en France;
    • «Cuperto»: c’est le couvert et le pain; le Guide Vert annonçait de 3 à 5 €, mais en pratique nous avons vu entre 1 et 2 €;
    • «Contorni»: accompagnement d’un plat, en général à commander séparément;
    • Les boissons (y compris l’eau) sont payantes;
  • Eléments d’un repas à l’italienne:
    • Pâtes: Cannelloni (gros tubes farcis), Farfalle (papillons), Fettuccine (tagliatelles étroites), Fusilli (spirales), Lasagne (feuilles), Maccherone (petits tubes), Ravioli (coussinets fourrés), Spaghetti (fines et longues), Tagliatelle (rubans étroits et longs), Tortellini (enroulées, garnies, avec bouillon ou crême fraîche);
    • Cafés: expresso (un fond de tasse très concentré), lungo (l’expresso français), corretto (avec eau-de-vie), cappuccino (petit-déjeuner), marocchino (plus petit, et plutôt en fin de repas)
    • En-cas (sputino): schiacciata ou foccacia (fougasse fourrée), tramezzino (sandwich triangle), panino (pain rond coupé);
  • Vocabulaire général: «il conto» (addition), «sceglio» (je choisis ...)

Repères historiques et culturels

Périodes historiques

D’abord, une question de vocabulaire: quand on parle du XIVième siècle, c’est 1300-1399, mais quand on parle du «quattrocento», c’est 1400-1499;

Ensuite, les diverses périodes importantes pour la Sicile, avec des dates approximatives puisque les conquêtes se font rarement du jour au lendemain:

  • Grecs: 775 a 241 avant J-C (fin de la première guerre Punique)
  • Romains: jusqu’en 468, puis brève période avec les Vandales, les Ostrogoths (Theodoric,491), puis les Byzantins (Bélisaire, 535);
  • Arabes: premières incursions en 652, installés progressivement à partir de 827 (débarquement à Mazara), parfaitement implantés à Palerme, mais suscitant jusqu’au bout l’opposition du Nord-Est de l’île (Taormine, Messine);
  • Normands: arrivés avec Roger Ier de Hauteville (1061) puis Roger II (1065) qui porte le Royaume à son apogée;
  • Souabes et Angevins: un jeu de mariages fait passer la couronne à Frédéric II de Haustaffen (1190) puis à Charles d’Anjou (1268) jusqu’aux Vêpres Siciliennes (insurrection en 1282, guerre jusqu’en 1302)
  • Aragonais et Bourbons d’Espagne: en 1302, la paix de Caltabellotta met Frédéric d’Aragon à la tête de la Sicile; le royaume finit par être divisé en deux; les Espagnols restent (avec des soubresauts, notamment une parenthèse Napoléonienne) jusqu’en 1860;
  • Unification avec l’Italie: l’expédition des Mille (1860) conduite par Garibaldi est parachevée par le plébiscite du 21 Octobre 1860 qui unit l’île à l’Italie; les soubresauts et problèmes restent (révoltes, misère, mafia), sans compter des tremblements de terre (1908, 1968) et les caprices de l’Etna;

Noms de rues courants

Voici quelques noms de rues très courants en Sicile. Autant savoir de quoi ils parlent:

  • Vittorio Veneto : c’est une bataille et un nom de village, pas une personne! En 1918, cette victoire des Italiens sur l’Autriche-Hongrie est déterminante pour la désintégration de l’empire Autro-Hongrois, et par conséquent pour l’indépendance italienne;
  • Vittorio Emmanuele (1820-1878): Victor Emmanuel II, d’abord Duc de Savoie, puis premier Roi d’Italie;
  • XXV d’Aprile: Fête de la Libération (le 25 Avril 1944, le fascisme tombe à Milan et à Turin);
  • IX d’Aprile: le 9 avril 1860, Garibaldi débarque à Marsala pour libérer la Sicile des Bourbons;
  • Ruggiero II : le règne du normand Roger II (1095-1154) a été une des période les plus fastes de la Sicile, comme en témoignent les joyaux arabo-normands tels la Chapelle Palatine;
  • Umberto I : 1844-1900, fils de Victor-Emmanuel II, roi d’Italie de 1978 à son assassinat (à Monza, par l’anarchiste Gaetano Bresci en vengeance à la répression d’une révolte ouvrière à Milan en 1898);
  • les Mille: expédition menée par Garibaldi, qui scèle l’unification de la Sicile et de l’Italie;
  • Giuseppe Garibaldi : 1807-1882: général, homme politique et patriote italien, ayant agi le plus souvent sous l’investiture d’un pouvoir légitime, d’abord pour des luttes indépendantistes en Amérique du Sud, puis en Italie même (notamment au Sud), et enfin en France (seul général à vaincre des troupes allemandes en 1870);
  • Dante Alighieri: (1265-1321) poète et homme de lettres, considéré avec son Enfer comme le père de la langue italienne (ne pas confondre avec Dante Aldigeri, compositeur sicilien contemporain);

Les artistes

Les mêmes noms d’artistes reviennent souvent au cours des visites: plusieurs sont en fait des familles dont au moins un représentant est plus célèbre:

  • Gagini: famille de sculpteurs illustres en Sicile et en Calabre, mais surtout à Palerme où se trouvait leur atelier; on compte Domenico (1420-1492?) qui a restauré des mosaïques de la Chapelle Palatine, son fils Antonello (1478-1536) qui est le plus connu, Giovanni (1470-?), puis les fils d’Antonello : Fazio alias Bonifacio (1520-1567) , Giacomo (1517-1598), Vincenzo (1527-1595);
  • Serpotta: famille de sculpteurs. Giacomo (1656-1732) est le plus connu par ses statues baroques roccoco en stuc, pleines de vie, mais la famille compte aussi son père Gaspare, son frère Giuseppe, son fils Procopio;
  • Novelli: famille de peintres. Pietro (1603-1647) fut un peintre et architecte illustre en Sicile; il est difficile de distinguer ses œuvres de celles de sa fille Rosalia (1628-1688+ ?);
  • Camillieri: famille de sculpteurs et architectes florentins, dont Francesco (1530-1576) réalisa la fontaine que son fils Camillo déménagea vers la Piazza Pretoria de Palerme avant s’orienter vers l’architecture militaire;
  • Basile: architectes du XIXième siècle, notamment Giovanni Battista, auteur du Teatro Massimo achevé par son fils Ernesto (1857-1932), figure du modernisme et du style Liberty;

L’image de l’île

  • pas sûre? Certes des quartiers (notamment de Palerme) «craignent visiblement», mais ça ne semble pas pire que dans bien des coins d’île-de-France;
  • la mafia? Elle n’importune jamais directement les touristes; son influence pernicieuse se manifesterait plutôt dans le mauvais fonctionnement chronique des services et des chantiers, les prix des commerces qui doivent bien compenser le «pizzo» d’une manière ou d’une autre ou l’exploitation sans vergogne des vendeurs à la sauvette;
  • les arnaques? Sans doute, mais plutôt en pleine saison; et il faut distinguer des habitudes normales mais inconnues en France (exemple: restaurants) des surfacturations éhontées (certaines expéditions ou souvenirs touristiques);

Lieux touristiques

La Sicile jouit d’un nombre indécent de sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO; Seuls suivent quelques-uns des lieux rencontrés en une dizaine de jours de voyage:

La visite d’autant de sites finit par occuper une place non-négligeable dans le budget des vacances. A titre indicatif:

  • Monreale: cathédrale 4€, cloître 5€, parking 8€;
  • Segeste: 7€ (disons 2€ de parking et 5€ d’entrée, mais c’est un billet unique);
  • Erice: 2.50€ (juste pour la Chiesa Matrice);
  • Selinunte: 6€
  • Vallée des Temples: 10€ (sans le jardin de la Kolymbethra) (+ 4€ de parking);
  • Villa romaine du Casale: 10€, parking 3€;
  • Syracuse: Duomo 2€, parking 1.50€;
  • Taormine: théâtre 10€, Isola Bella 4€, parking (saison creuse) 9€;
  • Bains de boue de Vulcano: 4€ (avec douche);
  • Cloître de Cefalù: 5€
  • Palerme:
    • Palais des Normands + Chapelle Palatine: 12€;
    • Eglise du Gesù: 2€
    • St Jean des Ermites: 6€
    • Circuit du Sacré: 5€ (sur un des sites), plus disons 5€ (5 autres sites à 1€ en tarif réduit, en fait variable selon les sites);
    • Jardin botanique: 6€

Ce qui fait un total (sans un certain nombre de suppléments que je n’ai pas notés) de:

  • 27.50€ de parking (et saison creuse: en saison pleine le stationnement est plus difficile et plus cher);
  • 103.50€ d’entrées au total;
  • dont 36€ sur les sites visités à Palerme;

Monreale

  • Cathédrale: l’entrée pour les fabuleuses mosaïques de la cathédrale vaut le coup à elle seule;
  • Cloître: un trésor de chapiteaux extrêmement variés;

Segeste

  • on vous dirige vers un parking à quelque distance du temple;
  • le prix de la navette est inclus dans celui du parking;
  • ne pas seulement bâtifoler autour du temple: la montée vers le théâtre, sur une colline voisine, donne de très beaux points de vue sur la région;

Erice

Village perché à 750m au-dessus de la mer; vaudrait le coup rien que pour la route de montée!

  • A elles seules les rues médiévales sont un enchantement;
  • Nombreuses églises et monastères, la plupart payants; la Chiesa Matrice est un joyau dont les sculptures intérieures contrastent étonamment avec la façade plutôt austère;
  • Ne pas manquer les points de vue du côté du Castello di Venere; l’entrée (payante) dudit château présente, paraît-il, moins d’intérêt;

Selinunte

  • Le site est en fait divisé en trois zones (les trois grands temples, l’acropole, une nécropole);
  • l’étendue du parc archéologique peut transformer la visite en une longue balade;
  • on peut même accéder à une plage tranquille (en crapahutant un peu) nonobstant les bouteilles plastiques apportées çà et là au fil de l’au;

Villa Romaine du Casale

  • Les mosaïques sont extraordinaires, et progressivement restaurées (ce qui fait fermer des salles intéressantes comme le Triclinium);
  • Parmi les plus célèbres: la Grande Chasse, la Petite Chasse, les «sportives en bikini»;
  • La plupart du site est protégée par une sorte de tente, et le parcours se fait sur des passerelles relativement étroites au-dessus des mosaïques (circulation difficile dès qu’il y a des groupes);
  • La ville voisine de Piazza Armerina rappelle Raguse par sa situation, et le Michelin la signale comme intéressante (malheureusuement pas le temps de la visiter cette fois-ci);

Raguse

  • La «Perle du Baroque» est aussi un dédale d’escaliers;
  • Déambuler dans les rues permet de découvrir un festival de balcons et de façades baroques;
  • Aller jusqu’au jardin-belvédère pour un point de vue (de plus) sur les alentours;

Syracuse-Ortygie

  • En fin de journée, difficile de rendre justice au site: trop de lieux sont fermés;
  • Le Parc archéologique et la vieille ville d’Ortygie sont assez éloignés: prévoir une demi-journée pour chacun pour les visiter tranquillement;

Etna

  • Quoi visiter ?
    • Ça dépend de votre forme, de votre équipement, du temps dont vous disposez, de la météo ... et de votre budget;
    • Trouver une carte détaillée demande un peu de recherche.:
      • Le Touring Club italien éditait une carte au au 1/50000 dont les éditions 1993 comme 2007 semblent épuisées, ... sans parce parce que des cartes plus orientées vers la randonnée sont apparues depuis;
      • Une recherche sur «cartina escursionista etna» mène à des librairies spécialisées comme escursionista.it ou Stella-Alpina.com qui proposent (enfin) un large choix (on connaît le montant des frais de port juste avant de régler: 7.50€ pour le premier, 15€ annoncés pour le second ...);
      • sur place on voit surtout des babioles pour touristes et peu de cartes! Peut-être au refuge Sapienza ou au bureau d’information de Nicosi ? Les sites français connus comme le Vieux Campeur ne l’ont pas (commande possible en magasin?)
      • pour les mordus du sujet, on trouve également une carte géologique au 1/50000 (PDF de 33 MB): très intéressant pour un géologue compétent, mais inexploitable pour un randonneur moyen;
    • pas de bonne carte en ligne pour le péquin moyen; les moins minables sont sans doute le schéma sommaire du refuge Sapienza et ce prospectus en PDF de 10 MB avec coordonnées GPS du début des balades, et tracés un peu plus précis qu'ailleurs;
  • Suggestions autour du refuge Sapienza:
    • Cratères Silvestri: amusants, mais assaillis par tous les cars de touristes; au moins ils permettent de se faire une idée de la nature du terrain en cas d’excursion plus longue;
    • Cratères de 2001: juste au-dessus des Silvestri, à distinguer dans la brume;
    • Mont Zoccolaro: un point de vue intéressant (seulement à 1767m) sur la «Valle del Bove»;
    • La Montagnola: en période d’éruption, ce sommet secondaire (et inactif) de l’Etna fournit un point de vue recommandé sur le cratère principal;
  • Autres suggestions non-testées:

Taormine

  • Parking: une dizaine d’euros ... mais gardé et avec WC;
  • Théâtre antique: extrêmement photogénique ... et heureusement, car pas donné (10€);
  • Isola Bella: cette île reliée à la côte par une langue de sable a été aménagée en jardin/villa dans les années 30; plaisant à visiter, mais l’espace ouvert est bien restreint (en raison de restaurations) pour les 4 euros demandés;
  • Plage: cette belle plage (accessible par un téléphérique ou par 600 marches environ) est hélas encombrée de solliciteurs très insistants (massages, serviettes, lunettes etc.);

Vulcano

  • Montée au volcan: facile, compter 45 minutes, un peu moins pour redescendre, mais ajouter le temps de faire le tour du cratère et de prendre un tas de photos (la vue sur Lipari et Salina, un aperçu du Stromboli au loin, etc) !
  • Fumerolles du volcan: elles ne sont (en général) pas méchantes mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe-quoi. Un point de vue de non-spécialiste:
    • rien ne vous force à les traverser: abstenez-vous si vous n’êtes pas sûr de votre coup;
    • un tour de cratère par l’autre côté permet de repérer les passages les plus aisés;
    • une fois au milieu, jouer avec le vent pour passer entre les coins les plus enfumés;
  • Bains de boue:
    • Principe: une mare d’eau boueuse chauffée par les bulles de gaz (très observée et photographiée par les touristes de passage, si ça vous gêne évitez l’heure de pointe), puis un «rinçage» à l’eau de mer;
    • 3€, 4€ avec douche;
    • Entretien médiocre pour dire le moins: cabines rudimentaires, WC à fermeture aléatoire, la douche ne marche pas forcément;
    • Casiers: sommaires et non-verrouillés; avant d’y poser vos affaires, vérifiez la présence de boue ou autres saletés;
    • En sortant de la boue vous pouvez vous baigner en mer. Y pénétrer est facile, car les émanations réchauffent aussi le rivage, mais garder l’équilibre sur les galets l’est moins;
    • L’odeur de souffre colle un peu aux vêtements (prévoir 1 voire 2 lavages) et à la peau (idem), sans être insupportable à mon avis;
  • Vallée des monstres: ces laves séchées aux formes amusantes couvrent peu de surface mais donnent l’occasion d’une ballade verdoyante un peu à l’écart des endroits les plus fréquentés de l’île (gare aux moustiques);
  • Gelso: c’est le sud de l’île; pas visité, mais la verdure fait envie depuis le sommet du volcan, et c’est assurément beaucoup plus tranquille que le reste de l’île;

Cefalù

  • Cathédrale célèbre pour son style Arabo-Normand et notamment son Christ Pantocrator;
  • le Guide Vert vante un cloître aux chapiteaux de style semblable à ceux de Monreale; il est en fait beaucoup moins complet et varié, ce qui rend sa visite décevante (visitez plutôt Monreale!);
  • le Lavoir médiéval: curiosité au détour d’une rue, encombré de touristes l’été;
  • la Rocca: l’impressionnant rocher qui domine la ville (et notamment la Cathédrale) se monte à pied moyennant 4 euros; attention, l’accès est fermé (grille close après quelques marches) par mauvais temps (orage ou pluie avec risques de glissade);
  • La Plage: faute de soleil ce jour-là, impossible d’en dire grand-chose à part qu’elle est longue et belle;

Palerme

  • Quoi visiter?
    • Le tour conseillé par le Guide Vert Sicile est déjà copieux;
    • Pour approfondir, on trouve dans les boutiques touristiques et les librairies le livre rouge exhaustif «PALERMO: Guida della città e dei dintorni» (Giuseppe Bellafiore), avec l’histoire, et souvent des schémas, des monuments de chaque quartier; la version italienne est à 12€, et la version anglaise à 19€ (plus épaisse, sur du meilleur papier et imprimé plus gros); il n’indique en revanche aucune modalité de visite (prix ou horaires);
    • le point d’information des touristes (Piazza Bellini, entre San Cataldo et la Via Maqueda) donne un plan utile (recto:Sicile; verso: centre de Palerme);
    • les horaires et tarifs sont réputés changeants, au point que l’Office du Tourisme lui-même ne les a pas toujours;
  • Les monuments:
    • Le centre historique de la ville a cruellement souffert des bombardements de 1943. Négligé pendant des décennies, il est aujourd'hui plus pauvre que la périphérie de la ville; cela n’empêche pas les trésors de surgir par surprise, presque à chaque coin de rue, cachés derrière une façade noircie;
    • la plupart des musées et églises sont fermés le lundi (mais des oratorios restent ouverts);
    • profiter de l’itinéraire du sacré (premier billet plein tarif, et tarif réduit sur présentation dudit billet dans les autres lieux de l’iténéraire); Il couvrait, au moment de l’écriture de cette page, des oratoires (Santa Cita, San Domenico, San Lorenzo, San Mercurio), des églises (Santa Caterina d’Alessandria, San Cataldo, La Martorana, SS Savatore, San Matteo, Santa Maria del Piliere, l’Immacolata Concezione Al Capo, Santa Maria della Catena, San Matteo Al Corso), la cathédrale de Palerme, la chapelle Roano (alias «du Crucifix») à Monreale; la liste des lieux est donnée au dos de chaque billet: dommage que le site IlGenioDePalermo.com ne semble pas la rappeler;
    • d’autres monuments importants comme la Chapelle Palatine ou Saint Jean des Ermites ne sont pas couverts par ce circuit;
  • Les autres lieux:
    • Parcs: le très beau jardin botanique est à 6€; le jardin anglais plus au nord semble gratuit;
    • Mondello: c’est une plage agréable ... avec les mêmes démarcheurs importuns qu’à Taormine (ce n’était qu’en mai, on peut imaginer ce que c’est en pleine saison!);
    • Monte Pellegrino: ses 600m peuvent donner une bouffée d’air;